mardi 29 mars 2016

Rideau sur la saison

Ce week-end, à Méribel, j’ai décroché deux titres nationaux. Pour commencer sur le 10km skate mass start du samedi, et pour finir en relais le dimanche, avec le Massif Jurassien. Le plus beau fut sans doute ce dernier, obtenu avec Laurane Dreyer et Lucie Colin... toutes trois sur des skis Salomon.

Photo : Jérôme de Nordic Mag
Dire que j’ai du attendre de fêter mes trente ans (dont bientôt 15 ans de métier), pour  décrocher un premier titre de championne de France par équipe. Quel bonheur de terminer la saison par une course d’équipe (la seule disputée cette saison dans ce format que j’affectionne tant) et saluer ainsi le travail réalisé par le comité Jurassien.

Parmi les images sympathiques de ce week-end, je retiens notamment le sourire de mes coéquipières, le soleil, le monde, l’ambiance festive (qui me laisse penser que le nordique est devenu le sport le plus populaire de France), les yeux mouillés des entraineurs jurassiens, ou encore les bouquets de jonquilles reçus après la dernière course, comme la promesse du printemps qui arrive et d’un petit air de vacances.

Photo : Jérôme de Nordic Mag
Ce week-end a clôturé une saison remplie, forte en sensations, synonyme pour moi de régularité et de polyvalence. De quoi me donner plein de motivation et d’énergie pour la préparation estivale qui s’annonce. Pour vivre une nouvelle saison complète, aussi complète et enthousiasmante que celle que je viens de vivre.

Je vous remercie pour votre fidélité sur ce blog,

Et, pour l’heure, ce sont les vacances !

Tout de bon, Anouk

mardi 22 mars 2016

Longues distances


L'Engadine par Ferdinand Hodler, en 1907
Me voici de retour à la maison pour dresser un premier bilan de la parenthèse « longues distances » de ma saison. En Suisse, je décroche la première place en skate sur le marathon de l’Engadine. En Norvège, je me classe 9ème de la Birkebeiner, une course de 54 kilomètres en classique. J’ai réalisé deux itinérances, entre le col de Maloja et S-Chanf, entre Rena et Lillehammer, en Norvège. En Suisse, j’ai skié sur un parcours que je connaissais bien (il s’agissait de ma cinquième participation à l’Engadine), en Norvège, sur une piste que je découvrais.

A l'arrivée avec Roman Furger (photo site officiel Engadine)
Sur le marathon de l’Engadine, j’avais vraiment envie d’aller chercher une troisième paire de cornes de bouquetins (le trophée remis au vainqueur). Une rencontre fortuite avec Hervé Balland la veille de la course pendant mon footing, quelques mots échangés, quelques conseils distillés par ce fondeur qui m’a toujours inspirée, m’ont donnés la force et la motivation supplémentaires pour l’imiter. Je savais qu’il participait lui aussi à la course, je lui avais promis de le rejoindre dans le club des trois (des trois victoires !), je l’ai fait, malgré des conditions très venteuses. Et, gagner le sprint de nuit le vendredi soir, ce fut le gâteau sur la cerise.
J'espère revenir dans les Grison pour compléter ma collection de Steinböcke.


Sur la Birkebeiner, disputer une grande classique en style classique au milieu des équipes du circuit Visma Ski Classic et un sac de 3, 5 kilos (enfin plutôt 4, 5 kilos, car je n’ai pas bu beaucoup) sur le dos fut une expérience inédite. Avec le Team Crédit Agricole Franche-Comté Ski de Fond nous avons bien géré et bien tiré notre épingle du jeux. Et, pendant le week-end, l’homme de la situation fut Charlie, notre farteur. Un grand merci à lui.
Je suis contente d’être arrivée au bout de cette course, d’avoir skié sur l’itinéraire des deux braves qui, en 1206, ont sauvé le tout jeune Hakon Hakonsson, futur roi de Norvège, d’avoir pu lever les yeux quelques fois sur des paysages fantastiques.
Par contre, je suis moins contente d’avoir du m’élancer une centaine de mètres derrière les trente filles de la ligne « élite ». Cette course s’est donc résumée à une poursuite de 54 kilomètres. J’étais en forme et j’aurais bien aimé voir au moins une fois les huit premières. Cela sera pour une autre fois.

Je repars cette fin de semaine dans les Alpes pour un dernier week-end de courses. Je vous donne rendez vous à Méribel pour la deuxième partie des championnats de France, samedi pour une mass start skate (10 kilomètres) et le dimanche pour le relais des Comités.

A très bientôt donc,

Anouk

lundi 7 mars 2016

La Mara sous la neige

Hier matin j'ai pris le départ de la Mara, course de référence de longue distance sur le dernier plateau du Jura Suisse.

Je connais bien ces pistes et ces paysages pour y avoir fait un bon nombre de séances d'entrainement.
Mais hier le but était tout autre : boucler 42 kilomètres en classique, accompagnée d'une meute de coureurs... c'était pour moi une première ! 


Une neige tombante et presque incessante (mais je ne vais pas m'en plaindre) a rendu la course un peu plus difficile. La Mara ne m'a pas laissé beaucoup de répit. Pendant 2 heures 20, j'ai poussé sur mes bras et utilisé mes gambettes.
Après un bon départ, j'ai vite compris qu'il ne fallait pas trop laisser partir le groupe de tête des garçons, car ils me faisait la trace recouverte de flocons. Bien à l'abri du vent derrière eux, j'ai bénéficié de leur aide, avant de nous en retourner en voyant le creux du Van (je sais ça fait beaucoup de "ven", mais c'est comme ça). Après 30 kilomètres, le rythme est devenu trop soutenu pour moi. J'ai donc fini seule, le vent dans le nez, la faim au ventre, en voyant des petites étoiles en haut de chaque petit talus.

Ce marathon fut dur, long, mais qu'il fut beau. Je remercie donc les voisins Suisses pour leur accueil et les skieurs pour avoir été aux petits soins avec la fille du groupe. 

Le week-end prochain, je reste en Suisse, mais pour disputer le marathon de l'Engadin, une course en skating cette fois-ci et du coté des Alpes.

Et vive l'hiver... même quand il est un peu en retard, il est toujours le bienvenu.

A bientôt,

Anouk