jeudi 19 novembre 2015

A l'heure où blanchit la campagne



Nous avons pu disputer le week-end dernier, à Beitostoelen, les deux premières courses de la saison, un 7, 5 km classique le vendredi et un 7, 5 km skate le samedi. Une fois encore, les norvégiennes sont bien en forme. Du coup, elles n’ont pas laissé beaucoup de place pour les autres.

Ces courses FIS faisaient partie de ma préparation. Je suis ne pas contente des résultats, mais pas déçue non plus. En classique, le samedi, les appuis furent difficiles. En skate, le dimanche, avec neige tombante, la course à été lente. Je fais une première partie de course bonne, avant d'exploser en plein vol...

Il me reste encore quelques précieuses semaines d’entrainement pour monter ma forme avant ma première coupe du Monde de la saison, un skiathlon, qui se disputera le 5 décembre prochain à Lillehammer. Cette semaine, comme la neige naturelle n’est pas encore là, je profite de Prémanon, et du travail réalisé pour aménager une piste enneigée, pour conserver mon ski (et ne pas rechausser les skis à roulettes).

Samedi matin, en proposant d’observer une minute de silence avant le départ de la course, nos amis Norvégiens ont tenu à partager notre peine, suite aux attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis vendredi soir. Dimanche matin, sur mes skis, je ne pouvais enlever de ma tête les images des victimes. Que faire face à la terreur et l’ignorance qui ont frappé la capitale de mon pays ? Si loin, si proche,  triste, impuissante, j’ai skié dans la blancheur et le silence de la nature norvégienne, en pensant aux victimes et leurs proches.







lundi 9 novembre 2015

Snowfarming in Norway

La semaine dernière fut mouvementée... notre sport s'apparente, à cette période de l'année, à une course contre les saisons pour trouver la neige !

Nous sommes arrivés à Beitostølen, en Norvège, ce début de semaine avec l'équipe de France. Nous n'avons pu skier que deux jours là-bas. Et c'est tout ce petit monde qui a déménagé jeudi. Ce petit monde, ce sont : 16 athlètes, 3 entraineurs, 7 techniciens, 2 kinés, 1 cuisinier, quelques paires de ski (22 par athlètes), des provisions de nourritures et un camion de fartage. Nous nous sommes installés plus au nord, dans un petit village qui nous a déroulé le tapis blanc.
Nous avons trouvé à Dombås un peu de neige sur un ruban. Nous skions sur une boucle de 1,4 kilomètres (soit 5 minutes au tour), de quoi nous amuser un peu, nous occuper quelques temps, mais surtout nous entrainer un maximum !


La piste vue du ciel, photo Paul Goalabre
 Nous profitons donc des joies du Snowfarming (il faut comprendre par là la culture de la neige). Alors voici la recette du Snowfarming :
- prenez des canons à neige et faites les cracher un hiver entier
- recouvrer le tout au printemps d'une large épaisseur de sciure de bois, si possible dans un coin ombragé.
- laissez reposer le temps d'un été et d'un automne
- et enfin, quand les prévisions météo annoncent enfin des températures négatives, étalez la précieuse matière sur le sol froid ou sur une piste de ski à roulette. 
Le tour est joué... jusqu'à la prochaine fonte !

Photo Cyril Burdet
Hier matin une légère poudrée recouvrait les sommets encadrant la vallée de Dombås. De quoi nous mettre dans une ambiance plus hivernale, mais pas encore suffisante pour quitter notre anneau de neige artificielle.

La suite s'annonce du coté de Beitostølen (et oui encore...) pour les premières compétitions de la saison. Là encore grâce au Snowfarming.
Tout serait plus simple si nous faisions de la natation ! Mais, à quelques jours de l'ouverture à Paris de la conférence des nations unies sur les changements climatiques (Cop 21), je tenais à vous faire part de ces observations.
à bientôt,

Anouk