lundi 29 décembre 2014

Les sapins enneigés



Cette année, j’ai passé un curieux noël : pas de cadeaux sous le sapin, pas de neige et, surtout, pas de sélection pour le Tour de ski. Après une préparation perturbée par le manque de neige et des changements de programme à répétition, j’avais le sentiment de doucement monter en puissance, de progresser avec le groupe et… patatras : coupée dans mon élan ! J’ai appris lundi dernier que je ne serais pas à Oberstdorf, au départ du Tour de Ski la semaine prochaine en Allemagne.

Oui, les résultats du début de saison ne correspondaient pas à ceux imaginés ce printemps, cet été et cet automne lors de toutes mes séances d'entrainement. Oui, il manquait toujours quelques secondes pour que la course soit belle. Oui, en ayant fait le choix de stage en hypoxie, je suis arrivée avec de précieuses séances de ski en moins par rapport à mes adversaires. Mais, au delà de mes places finales, je retiens plusieurs points positifs : depuis le début de la saison j'ai bien travaillé avec mes nouveaux skis Salomon et, à Davos, je n'oublie pas que j'ai skié vite les trois quart de la course.

Déçue de ne pas accompagner mes collègues, j'espère que l’équipe de France brillera sur cette épreuve.


Avec le retour de la neige, ma non sélection m’ouvre d’autres opportunités, toujours avec l’objectif des mondiaux de Falun.
La première est de pouvoir m’entrainer à domicile. Je ne me pose plus la question de savoir où est la neige : elle est devant ma porte.
La seconde est d’avoir maintenant un programme bien établi. Ainsi, je repasserai donc, dès le week end prochain, par la case Coupe de France, organisée par le Ski Club Morbier Bellefontaine, puis la par la case Coupe d’Europe, à Oberwiesenthal, les 9, 10 et 11 janvier. Et, si mes résultats suivent, ce programme devrait me permettre ensuite de retrouver le circuit Coupe du Monde.

Je vous souhaite une belle fin d’année et de belles sorties sur vos skis dans le « paradis du ski de fond ». Ce n’est pas moi qui le dis, mais le très sérieux New York Times, dans un article (The Jura Mountains, a Cross-Country Wonderland).

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A


Illustrations de l'écrivain aquarelliste alpiniste Samivel (1907-1992)


dimanche 14 décembre 2014

Y aura t il de la neige à noël ?


Je suis rentrée lundi de Lillehammer après avoir rapidement goûté aux joies de l’hiver scandinave. Même si mes résultats ne sont pas à la hauteur de mes attentes, la forme est là.

Depuis mon retour…. j’attends la neige. Alors, c’est quoi le quotidien d’une fondeuse qui attend la neige. Je pourrais consacrer mon temps à peaufiner ma commande au Père Noël, fignoler mon sapin, ou écouter « Tombe le neige »… mais bon tout ça, ce n’est pas trop le style de la maison.

Le dessin de la semaine de l'excellente revue La Salamandre,
La fin de l'automne, c'est un peu comme l'éternité... c'est long vers la fin
D’abord, je passe beaucoup de temps sur le site www.etatdespistes.com et sur différentes webcams de France, d'Italie ou de Suisse.
Ensuite, j’ai l’impression que ma voiture ressemble de plus en plus à un petit camping car. Elle est toujours prête à partir et moi je suis toujours prête à monter dedans, à l’affût de la moindre tache de neige, d’une boucle de deux kilomètres de piste damée. En fait, j’ai l’impression de mener une existence de nomade, d’intermittente du ski de fond !

Depuis longtemps, nous avions pris rendez vous pour nous retrouver le week-end prochain à la Clusaz et la météo en a décidé autrement… l’annulation de dernière minute me plonge à nouveau dans l’attente de la suite du programme.

J'avais pris la pause pour l'affiche de la Clusaz
Ce début de semaine, j’ai skié à Val Savarenche, dans le Val d’Aoste, en Italie. J’ai retrouvé les baskets une demi journée à Chamonix et ai enchainé par des séances dans la forêt du Massacre, hier au Marchaiuz. Souvent, ma séance finit à la frontale, entre glace, goudron, herbe et taupinières, mais je m’accroche pour tenir mon planning d’entrainement. C’est sûr que si j’avais choisi la natation ou le basket, cela aurait été plus simple. Mais pour rien au monde je ne changerais de sport !

La suite ? Je ne sais pas encore où je m’entrainerai demain. Et je me dis que, même si le réchauffement climatique perturbe tout, elle finira bien par revenir cette « poudraison miraculeuse tombée du ciel », pour reprendre l’expression d’un peintre pontissalien qui m’est cher.

A très bientôt, je reste connectée sur meteofrance.com


Et si cela skie du côté de chez nous n’hésitez à m’informer… j’arrive.

Anouk

lundi 1 décembre 2014

Forestale



Nous nous sommes envolées voici quinze jours du côté de Beitostolen (Norvège) pour d’abord pour retrouver la neige. Et ensuite, pour disputer des courses FIS de sélection.

J’ai l’impression que tout s’est passé très vite là bas. Le temps de nous installer, d’essayer les skis… les courses FIS étaient déjà là. Je termine 22ème du 10 classique le vendredi, 19ème du 10 skate le samedi. Je ne me reproche rien, la forme est là, mais je sens que je manque encore un peu de ski dans les jambes, je peux encore améliorer quelques points et monter en puissance.

Dimanche après midi, je ne savais encore où j’allais atterrir… une chose était sûre : entre les dernières courses Fis de Beitostolen et mon entrée sur le circuit Coupe du Monde le week end prochain à Lillehammer, je ne voulais pas perdre le contact avec la neige. Heureusement, en quelques heures et grâce au système D, mon horizon s’est éclairci.

Avec Robin Duvillard et Marion Buillet, Damien Tarantola, Clément Parisse et Vincent Vittoz nous avons effectué lundi un transfert depuis les paysages enneigés de Norvège jusqu’en Italie. Je me suis entrainée à Formazza, une vallée que j’avais connue en Coupe d’Europe voici quelques années, et qui est actuellement le seul endroit dans les Alpes du nord avec de la neige. Même s’il y a un peu moins de kilomètres qu’en Norvège, les pistes sont belles.

Photo Flavio Becchis - Dauphinordique
Là bas, le groupe national des sprinteurs, des moins de 23 et des juniors ont bien voulu me prendre sous son aile jusqu’à vendredi, avec l’aide du Comité du Massif Jurassien, aussi présent sur les lieux. Et l’équipe forestale (celle des gardes forestiers Italiens) s’est occupée de nos skis comme s’il s’agissait de ceux de leurs propres athlètes pour les courses du week-end.

C’est donc avec des skis de feu que j’ai pu disputer et gagner samedi le sprint skate de Riale, une course FIS organisée dans la vallée de Formazza. Mon problème sur ce genre course est de passer les qualifs (là je me classe 5ème). Après, au fil des tours, je m’amuse et la forme va en grandissant. Dimanche, sur les 10 kilomètres classique, je me classe 5ème, L'accroche était un peu juste, mais la forme bien là ! Bon, j’espère que l’entreprise « Lacroix Emballages » m’excusera, mais j’ai gardé le bonnet vert « Forestale » pour monter sur le podium, tant nous avons été aux petits soins avec cette équipe.

Photo Flavio Becchis - Dauphinordique
Je suis ravie de terminer ma préparation par un week end de compétitions. J'ai pu tester (avec succès) mes nouveaux skis Salomon, j’aborde la saison 2014/2015 bien calée. Je m’envole mercredi de Genève pour Lillehammer. Et pour moi là-bas… les choses vraiment sérieuses vont commencer.

A très bientôt pour la suite,

Anouk