lundi 30 juillet 2012

De retour du pays des trolls

Premier jour de repos depuis mon retour de Norvège... et premier message sur ce stage de préparation physique générale, consacré pour l'essentiel au ski à roulettes, la musculation et la course à pied.

Nous avons effectué un stage de 10 jours avec le groupe garçons et les biathlètes. L'avantage d'un stage avec une telle délégation tricolore est évidement de pouvoir partager éventuellement des entraînements, mais surtout des expériences avec d'autres athlètes, dont certaines, comme Marie et Marie-Laure sont médaillées olympiques, (rien que ça !) .
Concernant notre groupe, ce fut aussi une très belle expérience, une équipe est née en novembre dernier le jour de notre 5eme place à Sjusjoen et un stage comme celui que nous venons de vivre ne fait que renforcer nos liens et notre cohésion.

Avec aurore, sur les hauteurs de Sirdal
Nous avons effectué une semaine à Sirdal, pour l'entraînement, puis quatre jours à Sandnes, pour les courses. Et je tiens à préciser que, contrairement à une fausse idée reçue selon laquelle il pleut toujours en Norvège, nous n'avons presque pas eu de pluie !

Avant de revenir aux courses, quelques mots sur notre lieu de stage : le comté de Vest Agder. Des fjords, des vallées aux teintes gris-vert, des forêts de bouleaux, des champs de linaigrette... j'ai souvent l'occasion de traverser des paysages marqués par l'empreinte des glaciers dans mon Jura natal, mais je crois que je n'avais encore jamais une telle nature, dans laquelle l'Homme ne semble pas avoir laissé sa trace.

Lysefjord
Parmi les moments forts du stages, j'en retiendrai deux :

Premier moment fort. Ce fut une journée d’entrainement jusqu’au Lysefjord… Après une sortie en ski à roulettes, nous avons troqué nos chaussures de ski pour une paire de baskets. Notre marche nous a conduit sur de grandes dalles de granit, marquées par le passage du glacier et ponctuées d'une multitude de Kerns. Nous sommes arrivée sur un rocher séparé du Lysefjord ("le fjord de la lumière") par une falaise de plus de 600 mètres de haut… un point de vue vertigineux sur un paysage de rêve !

Anael, notre coach sur les hauteurs de Lysefjord
Ici, une petite vidéo dont je suis tombée amoureuse. Elle montre les hauteurs du Lysefjord comme nous ne l'avons pas découvert !

Deuxième moment fort. Bon… toujours au même endroit mais quelques jours plus tard. Ce fut une découverte du Lysefjord beaucoup plus dure, mais tout aussi impressionnante. Je parle bien sûr de cette fameuse course de Lysebotn Opp ! Une montée longue de 7, 5 kilomètres et presque autant en dénivelé…(en fait 700 mètres qui paraissent beaucoup plus !). J’ai subi cette course comme un long chemin de croix, en comptant les épingles et m’interdisant de regarder trop en haut ! Au final je termine 20éme à quelques 7 minutes de l’extraterrestre Johaug, très à l’aise dans ce genre d’épreuve.

Sur le rocher de Kjeragbolten, perchée à 600 mètres au dessus du fjord.
Pour rester dans le chapitre "courses", le 20 juillet, nous avons disputé une mass start de 10 kilomètres dans les rues de Sandnes ; je me classe 14e à une minute de Marthe Kristoffersen, la première, mais en cassant mes deux bâtons (d'un coup!). Le lendemain, sur les épreuves de sprint, qui se disputent toujours en ville, j'arrive à me hisser jusqu'en demi finale.
En résumé, je retiens le public nombreux, la bonne ambiance et mes meilleures performances sur les épreuves de plat, en ville, que sur la course de côte qui à priori me convient mieux.

A peine rentrée, je suis repartie à Chamonix pour trois jours d'entraînement à l'Ecole Militaire de Haute Montagne (EMHM) avant de poursuivre le "volume" autour de Pontarlier.

Dimanche je repars avec l'Equipe de France pour le "tunnel" de Oberhof en Allemagne. J'ai quelques jours de repos à Pontarlier, juste le temps de ressortir mes skis, de rassembler mon matériel, pour retrouver la neige sur laquelle je n'ai pas skié depuis quatre mois.. .

A bientôt,

Anouk

mercredi 11 juillet 2012

Bien habillés !

Séance de VTT avec nos habits Maloja
Nouvelle semaine consacrée à des séances de ski roue entre la Haute-Savoie et le Haut-Doubs. Ce fut aussi l’occasion pour Mathias et moi de revêtir pour la première fois nos vêtements Maloja (site français, site international). En effet, nous sommes depuis peu ambassadeurs de cette marque d’habits (qu'il est possible de trouver à Chamonix et à Métabief) créée par des passionnés de sports et de nature.

Mis à part une passion commune pour le glacier de l’Engadine (Maloja est un village suisse du canton des Grisons et duquel part le célèbre Marathon) qui ne vous aura pas échappée, j’apprécie autant le design, la qualité des matières, que la note old school des couleurs ces vêtements de sport comme de ville. Ils ne ressemblent à aucun autre.
Entrainement samedi matin avec Mathias du côté de Remoray
Poursuite de l’entrainement cette semaine avant de m’envoler demain pour la Norvège. Entrainement au programme de cette dizaine de jours avec l’Equipe de France et des courses pour terminer avec le Blink Festival qui se disputera du côté de Stavanger.

 Take care,

A************

dimanche 1 juillet 2012

Sous l'oeil des choucas

Autant le dire tout de suite : m’aligner sur les 23 kilomètres du marathon du Mont Blanc, c’était un gros saut dans l’inconnu. Eh bien, je n’ai pas été déçue ! Belle course, parcours superbe, bénévoles extras, concurrents sympas... c'est une belle épreuve physique que j'avais programmée dans le cadre de mon entraînement estival. Au fil du parcours, c'est une montée en altitude et en intensité, tout ça pour vous dire que j'ai quand même un peu mal au jambes ce dimanche !
Ma plus grande satisfaction, est d’avoir réussi à bien gérer mon effort tout le long du parcours, car je n’étais pas certaine d’être capable de faire 23 kilomètres de course. Du départ au fond de la vallée de Chamonix (1070 mètres) à l’arrivée à Planpraz (à 2050 mètres), j’ai réussi à maintenir un rythme soutenu, mais en gardant toujours un peu de réserve sous le pied. C’est ce qui m’a permis de passer de la 85ème place (1er pointage) à la 44ème place à l’arrivée, et de revenir sur la 3ème féminine près de l’arrivée.

Je termine troisième du 23 km, derrière Stéphanie Duc (2h20min16s) et Axelle Mollaret (2h29min20s), la Championne du Monde junior de ski alpinisme (photo extraite de ce site)
Pendant le parcours, en prenant de l’altitude, j’ai eu le temps de découvrir des points de vue inédits sur le Mont Blanc, mais aussi de m’interroger sur les raisons qui me poussent à pratiquer et à aimer autant le ski de fond.
Eh bien, j’ai trouvé quelques réponses… d’abord, en ski de fond, je peux me laisser glisser dans les descentes, me reposer et faire baisser mon pouls, contrairement à la course à pied. Ensuite, j’ai beaucoup plus de chance d’avoir chaud (alors que je n’aime que le froid) sur un cross que sur une course de ski de fond. Et enfin, en course à pied, je mets 2 h 32 minutes et 29 s pour faire 23 kilomètres alors qu’en fond, j’ai mis 1h36 min et 28 s pour parcourir les 42 kilomètres de l’Engadine…
Bon, vous pouvez penser que tout ça n’est pas très objectif, mais cela m’a occupé l’esprit hier pendant l'ascension sous les Aiguilles Rouges.

Sous l'oeil des choucas, de Samivel

Je n'étais pas la seule fondeuse engagée dans l'aventure. Sur le cross, il y a d'abord mon collègue de club (de Pontarlier) et ami Théo Pellegrini qui termine 8e devant Bertrand Hamoumraoui. Sur le kilomètre vertical, Christophe Perrillat se classe 3e et, sur le 10 km, Goeffrey Lafarge l'emporte et Mathias (Wilbault) finit 6ème.

Je suis en repos aujourd'hui et demain et poursuis l'entraînement cette semaine avant de retrouver mes collègues de l'armée les 4 et 5 juillet à l'Ecole Militaire de Haute Montagne (EMHM) de Chamonix.

A bientôt, 

Anouk